Les mauritaniens tirent le diable par la queue

24 janvier 2016

Les mauritaniens tirent le diable par la queue

sahmedia
Crédit photo: Saharamedia

Malgré les déclarations rassurantes des autorités gouvernementales, les mauritaniens font face à une détérioration constante de leurs conditions de vie, et ce depuis quelque temps, une tendance qui s’accentue et qui risque d’atteindre des proportions ingérables si rien n’est fait d’ici là.
En effet, les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper et le panier de la ménagère devient de moins en moins lourd.
Face à cette situation qui ne laisse personne indifférent, des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer des mesures en faveur des consommateurs.
Si du côté de la presse, des réseaux sociaux et de la société civile, on monte régulièrement au créneau pour mettre à nu cette situation, du côté des partis politiques, c’est la passivité à outrance qui l’emportait jusque-là.
Mais les choses semblent bouger. C’est ainsi que le forum national pour l’unité et la démocratie (FNDU), principal bloc de l’opposition envisage dans les jours à venir d’organiser une série de manifestations populaires dans les trois wilayas de Nouakchott.
L’objectif sera de manifester pour dénoncer la vie dure en espérant ramener le pouvoir à de meilleurs sentiments envers ses pauvres citoyens.
Pour sa part, l’Alliance Populaire Progressiste(APP) vient de rendre public un communiqué au vitriol pour mettre le gouvernement devant ses responsabilités.
A en croire cette déclaration : « le projet de budget de 2016 présenté par le gouvernement, dont le principal levier est le recouvrement des taxes et des impôts, visait exclusivement l’amortissement du déficit budgétaire inhérent à la chute des cours des matières premières et du pétrole.
Cet acharnement machiavélique sur les contribuables met en évidence l’incurie du gouvernement se révélant dans son incapacité de planifications prévisionnelles sur la base des rentes minières et pétrolière des années fastes pour anticiper toutes formes de crises d’ordre économique, financier et/ou social. »
Bakari Guèye

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