Le pouvoir mauritanien a perdu la guerre contre les moustiques

5 octobre 2015

Le pouvoir mauritanien a perdu la guerre contre les moustiques

crid
Crédit photo:Cridem

Malgré la campagne de pulvérisation menée tambour battant début septembre par les autorités compétentes, les moustiques continuent leur offensive de plus belle et pullulent dans tous les coins et recoins de la capitale, soumettant ainsi les habitants de la ville de Nouakchott à un calvaire qui devient de plus en plus insupportable.
L’anophèle a fini d’élire domicile dans ce fief idéal qu’est la capitale mauritanienne. Avec ses étendues d’eaux polluées et de décharges sauvages situées au beau milieu des habitations, Nouakchott constitue un havre de paix pour ces redoutables insectes qui poursuivent leur carnage au sein de populations pauvres et abandonnées à leur triste sort.

La canicule aidant, les moustiques qui se reproduisent à une vitesse grand V, maintiennent la pression et les malades se pressent devant les portes des hôpitaux et autres centres de santé. Ces établissements n’ont le plus souvent pas grand-chose à leur offrir, exception faite des plus solvables : une espèce en voie de disparition dans un pays où la grande majorité des habitants a du mal à survivre au jour le jour.

En raison d’un libéralisme sauvage cautionné par les dirigeants en place, les prix connaissent une hausse vertigineuse. Conséquence, la plupart des Mauritaniens ont un pouvoir d’achat faible, voire inexistant et le pouvoir ne leur offre pas grand-chose.

Bon nombre s’interrogent, comment un gouvernement qui ne peut même pas remporter une guerre contre les moustiques qui assiègent sa capitale pourrait-il remporter la guerre contre le sous-développement ?
Bakari Guèye

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