Des précipitations à Nouakchott : Un casse-tête pour les habitants

5 août 2015

Des précipitations à Nouakchott : Un casse-tête pour les habitants

pluie
Crédit photo:B.G

Les précipitations qui se sont abattues sur Nouakchott dans la nuit du samedi au dimanche et qui se sont poursuivies dans la matinée et ce jusqu’à la mi-journée ont comme à l’accoutumé créé pas mal de déboires pour les habitants.
Au centre ville, l’inondation était totale aux premières heures et des zones telle que celle qui abrite la présidence et certains ministères étaient sous les eaux.
Sur l’avenue Nasser, principale artère de la capitale, la circulation était complètement ralentie et il aura fallu l’intervention du service chargé de l’assainissement pour desserrer l’étau autour de cette zone névralgique.
Dans les autres départements de la capitale, la situation était beaucoup plus critique et les populations qui ne bénéficiaient pas du même traitement que ceux du centre ville avaient maille à partir avec des eaux qui débordaient de partout.
Cette situation a eu un impact certain sur la fluidité du trafic et les activités dans les marchés où les espaces généralement occupées par les petits commerçants ont été totalement ou partiellement inondées.
Dans certains quartiers comme celui de Leghreiga, des familles entières ont vécu un véritable calvaire en passant la nuit à changer de place dans leurs modestes logis et à déplacer leurs bagages d’un coin à l’autre pour éviter les gouttes de pluie qui s’échappaient de toits défectueux.
Les piétons n’étaient pas non plus gâtés et ils pataugeaient dans la boue pour se rendre à leur lieu de travail avec en prime les eaux sales qui les éclaboussent du fait d’automobilistes indisciplinés.
Par ailleurs, l’on signale ici et là des courts circuits électriques ayant occasionné la rupture du courant dans certains quartiers.
A Zaatar, un âne traquant une charrette a été électrocuté. Son propriétaire qui a échappé de justesse au drame a survécu par miracle.
La grande préoccupation des Nouakchottois actuellement est d’empêcher leurs enfants, en cette période de vacances, de prendre les mares nauséabondes ainsi constituées pour des piscines.
Ce genre de marigots constitue un formidable vecteur de transmission et de prolifération des maladies et d’épidémies .Les larves de l’anophèle et autres bestioles nuisibles y trouveront un excellent endroit de reproduction.
Face à cette première pluie de l’hivernage qui commence, les moyens déployés par l’Etat pour faire face aux inondations dans la capitale semblent bien dérisoires, au vu de l’immensité des tâches à accomplir. C’est dire qu’il va falloir beaucoup plus que les quelques citernes de l’Office National de l’Assainissement et dont le champ d’action se limite au centre ville.
Donc, en dépit des efforts consentis par l’administration, il va falloir redoubler d’efforts car la tache est immense compte tenu du volume de l’eau présent à chaque fois sur toute l’étendue de la ville de Nouakchott.
C’est dire qu’il est plus que urgent que les autorités appuient sur l’accélérateur pour concrétiser le projet tant attendu pour assurer l’évacuation des eaux de la capitale, un projet financé à hauteur de 5 milliards d’ouguiyas par la Chine populaire. L’accord a été signé en janvier 2014.Malheureusement, le projet tarde à prendre forme.
Bakari Guèye

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