Coupures intempestives d’électricité : Les Nouakchottois broient du noir

1 novembre 2015

Coupures intempestives d’électricité : Les Nouakchottois broient du noir

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Crédit photo:Alakhbar

Dans la nuit du jeudi au vendredi, la ville de Nouakchott a été entièrement plongée dans le noir avec une coupure générale de l’électricité qui n’est revenu partiellement qu’au petit matin.

Un jour auparavant, ce sont des zones entières situées dans les banlieues Est et Nord de la capitale qui ont été privées d’électricité pendant près de 24 heures.
Ces coupures à répétition rappellent de tristes souvenirs aux habitants de la capitale qui, au cours de l’été 2008 avaient vécu des cauchemars avec des nuits entières, voire des semaines sans électricité.
Pourtant depuis lors, des étapes importantes ont été franchies avec une croissance exponentielle de l’offre, une croissance malheureusement qui n’allie pas la quantité à la qualité du service.
Cette situation malencontreuse que d’aucuns expliquent par l’opacité de l’attribution des marchés et la mauvaise qualité du matériel porte un tort énorme aux habitants et aux entreprises qui sont les grands perdants dans cette histoire.
Et au moment où la plupart des citoyens portent un doigt accusateur vers les agents de la SOMELEC qui se comportent comme en pays conquis, ladite société est incapable d’honorer ses engagements en assurant la fluidité du service.
Ainsi, l’arrogance et le laisser-aller sont poussés à leur paroxysme au point où, la société ne juge même pas opportun de fournir les moindres explications aux milliers d’abonnés qui contribuent au renflouement de ses caisses.
C’est à croire que la SOMELEC ne dispose même pas d’un service de Communication. En tout cas, il y a lieu de se demander à quoi sert ce service s’il n’est même pas capable de produire un petit communiqué.
Quoi en effet de plus facile et de plus civilisé que de produire à chaque désagrément un petit communiqué pour informer les abonnés qui, dans ce cas de figure pourraient prendre leurs dispositions et tenter d’amoindrir les dégâts.
Ces coupures coûtent en effet des millions d’ouguiyas aux citoyens et aux entreprises qui, si les choses se faisaient dans les règles auraient eu droit, à chaque fois, à des dédommagements.
Bakari Guèye

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