Budget 2016 : L’étau se resserre autour des consommateurs mauritaniens

8 novembre 2015

Budget 2016 : L’étau se resserre autour des consommateurs mauritaniens

mauritanie decouverte
Crédit photo:Mauritanie.découverte

L’année 2016 s’annonce encore plus difficile pour les consommateurs mauritaniens qui sont passés maître dans l’art de tirer le diable par la queue.
Confrontés à un contexte économique très difficile marqué par une pression fiscale intenable, les mauritaniens sont invités à consentir encore beaucoup plus de sacrifices au service d’un budget national fondée essentiellement sur les impôts (+des 2/3 soit près de 300 milliards d’ouguiyas sur 451 milliards).
Ces données fournis par le ministre des finances qui a présenté jeudi dernier en Conseil des ministres le projet de loi de finances pour l’année 2016 suscitent l’émoi de l’opinion publique nationale, soumise depuis quelques années à un véritable « effort de guerre » avec une direction des impôts qui pompe sans vergogne, et ce jusque dans les poches des plus démunis.
Et, pourtant, au même moment, on nous rabâche les oreilles avec des affirmations tonitruantes du genre : « l’économie nationale se porte bien », « les caisses de l’Etat sont bien garnis » et j’en passe.
Une propagande qui passe bien et ce d’autant plus que certaines institutions internationales, pour on ne sait quels intérêts obscurs, n’hésitent pas à apporter leur caution à la propagande gouvernementale, en s’appuyant sur des rapports dont les données surprennent tous les mauritaniens dotés de bon sens.
Comment en effet peut-on concilier entre une économie qui se porte bien avec un budget confectionné à partir de l’ « effort de guerre » des citoyens, dont les poches sont pompés sans ménagement, et ce, sans distinction aucune.
En effet, si le petit vendeur ambulant ou la pauvre vendeuse de légumes sont sommés de mettre la main à la poche, les fonctionnaires de l’État ne sont pas en reste. Ils sont astreints, malgré leurs maigres salaires-du moins pour l’écrasante majorité d’entre eux-de payer l’ITS, cette aberration fiscale qui les fait souffrir encore davantage.
Ainsi donc, les consommateurs mauritaniens doivent se serrer beaucoup plus la ceinture en 2016, car, en vertu de cette fameuse loi de finances, de nouveaux produits aussi vitaux que le riz, le lait et la viande de poulets, verront une nouvelle majoration fiscale, et ceci pour dit-on appuyer la production nationale.
Bakari Guèye

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