Mauritanie : L’enseignement privé au cœur des préoccupations du ministère de l’éducation nationale

Article : Mauritanie : L’enseignement privé au cœur des préoccupations du ministère de l’éducation nationale
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13 décembre 2014

Mauritanie : L’enseignement privé au cœur des préoccupations du ministère de l’éducation nationale

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Les autorités mauritaniennes qui viennent de décréter l’année 2015 « Année de l’enseignement », multiplient les initiatives.

C’est ainsi qu’après les visites inopinées entreprises ces derniers jours par le président de la Républiques dans plusieurs établissements scolaires de la capitale, pour s’enquérir de leurs problèmes, c’est au tour du ministre de l’éducation nationale, M. Ba Ousmane, de descendre sur le terrain. C’est dans ce cadre qu’il a effectué le 12 décembre, une visite d’information à la direction de l’enseignement privé.
A l’issue de cette visite, le ministre a assuré que l’Etat entend élaborer une stratégie pour sortir l’enseignement privé de sa léthargie. Il a déclaré que : « Notre département s’attèle à redynamiser le rôle de l’enseignement privé par l’élaboration d’une stratégie spécifique permettant de rehausser son rendement. »
Pour qui connait l’état de décrépitude dans lequel se trouve le secteur de l’Education et notamment l’enseignement privé, il s’agit d’une tâche immense.
En effet, à Nouakchott comme à l’intérieur du pays, les écoles privées poussent comme des champignons.
Ces établissements scolaires ne sont pour la plupart que de véritables échoppes dont les ténors sont motivés essentiellement par l’appât du gain.
Ils fonctionnent suivant leurs propres règles, ce qui fait que l’anarchie est vraiment de mise. Le ministère est jusque là très peu regardant sur ce qui s’y passe.
Les élèves sont parqués dans des salles ne dépassant pas parfois les 4 mètres carrées et le personnel enseignant est en partie recruté dans la rue, parmi les étudiants de la fac et les étrangers de passage ; un personnel carrent mais qui a « l’avantage » d’être très bon marché.
Donc, la situation est hors de contrôle et les autorisations pour l’ouverture de nouvelles écoles pullulent et sont même disponibles au marché noir.
C’est dire que le ministère de l’éducation a du pain sur la planche. Et il va falloir cravacher dur pour remettre le train sur les rails.
Bakari Guèye

 

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