Bakari GUEYE

Un accueil grandiose prévu pour les Lions de l’Atlas

Les Lions de l’Atlas regagneront aujourd’hui la mère patrie après leur glorieuse odyssée à la coupe du monde 2022 où ils ont réussi la prouesse de figurer dans le dernier carré d’or. Un accueil grandiose, à la mesure de cette prestation historique, leur sera réservé.

Les autorités marocaines sur instructions royales n’ont pas lésiné sur les moyens pour que la fête soit belle.

Dès l’arrivée à l’aéroport de Rabat un accueil d’une grande ferveur populaire leur sera réservé depuis l’aéroport jusqu’au Palais Royal, où ils seront reçus par Sa Majesté le Roi Mohamed VI. Un commuiqué dont la teneur suit a été rendu public : « Le Ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie annonce que sur Hautes Instructions Royales, l’équipe nationale de football se verra réserver, mardi 20 décembre, un accueil digne de son brillant parcours durant la Coupe du Monde Qatar 2022. »

Dans son communiqué, le Ministère précise que l’équipe ira ainsi à la rencontre du public, dès son arrivée vers 17 heures à l’aéroport de Rabat-Salé, en passant par des places historiques comme la Place 16 Novembre, Roi Hussein ou encore Mohammed V. Et ce jusqu’à son arrivée au Palais Royal, où « Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, honorera l’équipe d’une cérémonie d’accueil et de célébration en reconnaissance à son exploit historique. »

Une odyssée légendaire

En se classant quatrième du Mondial 2022, les Lions de l’Altas ont réalisé une performance historique parce qu’inédite dans les annales du ballon rond, pour un pays nord-africain, africain, arabe et musulman. Le Maroc aura ainsi marqué de son empreinte cette compétition, en suscitant un enthousiasme et une ferveur rare de par le monde, qui a transcendé les frontières, les spiritualités et les différends géostratégiques.

En effet, les Lions de l’Altas ont brillé en montrant les valeurs universelles qui font la force du modèle marocain, sous le Leadership clairvoyant de Sa Majesté Le Roi, à savoir l’audace, la force de conviction, la discipline, la solidarité et l’altruisme, outre le respect de l’autre et les valeurs familiales.

Ce modèle universel, ainsi porté par le Onze National marocain, en tant que marque distinctive du Royaume dans le concert des Nations, a été maintes fois mis en exergue à travers l’effervescence et les célébrations suscitées par les victoires du Maroc dans ce Mondial, de Tel Aviv, à Gaza, du Caire à Paris, en passant par New York, Paris ou encore Nouakchott, Dakar et Khartoum.

Le célèbre journal américain New York Times a magistralement fait observer que « quelque soit le vainqueur de la Coupe du monde, ce Mondial aura été celui du Maroc« .

Une source de fierté pour les Africains

L’exploit des Lions de l’Atlas a fait franchir, collectivement, un cap psychologique aux pays africains, arabes et musulmans, et plus largement, aux nations prétendument petites qu’il est permis de rêver faire partie de la cours des grands. L’exploit des Lions de l’Atlas consacre le Maroc en tant que pays historiquement pionnier qui porte fièrement les couleurs du Maghreb, de l’Afrique et du monde arabo-musulman.

Les Lions de l’Atlas sont devenus une source de fierté pour les Marocains, les Arabes et les Africains. En effet, ces derniers ne cessent d’exprimer leur satisfaction des réalisations de la sélection marocaine, qui a mis en difficulté plusieurs puissances mondiales du football. Ainsi, elle a donné de l’espoir aux pays auparavant marginalisés dans le monde du football, pour croire à la victoire et créer la surprise.

Les Lions de l’Atlas, avec leurs réalisations, ont marqué l’histoire du football et ont poussé plusieurs pays, ainsi que des individus issus de domaines diversifiés, à croire aux potentiels du Maroc et des Marocains.

L’esprit combatif des joueurs marocains, dont plusieurs ont tenu à rejouer en demi et en quarts de finale, malgré leurs blessures et l’usure dû à l’enchaînement des rencontres, a suscité l’intérêt sur l’origine même de l’appellation « Lions de l’Atlas ». Cette ferveur a redoré l’image du football marocain, à l’international, avec les valeurs ancestrales ancrées dans la société marocaine (foi, patience, persévérance, bénédiction parentale, compétitivité, solidarité, esprit familial…).

Le parcours de l’équipe nationale de football, ayant fait rayonner tout ce qui a trait au Royaume du Maroc, a également engendré un intérêt sans précédent pour la culture marocaine, le patrimoine historique, le dialecte marocain (auquel des ressortissants de plusieurs pays ont été initiés au Qatar), mais aussi pour le potentiel économique et touristique, les perspectives d’investissement et les infrastructures, notamment footballistiques… ce qui a ainsi propulsé le Maroc en tête des pays convoités dans différents domaines.

Les performances remarquables des joueurs de l’équipe nationale, louées à l’unanimité, et surtout par de grands clubs internationaux, ont mis la lumière sur les compétences du staff national et des membres de l’Académie Mohammed VI de Football, considérée désormais par les citoyens issus des pays africains comme un exemple à suivre et une école à part entière, donnant de l’espoir à la jeunesse africaine pour briller lors des évènements footballistiques internationaux.

L’important maillage de terrains de proximité, fruit d’une politique volontariste impulsée depuis plusieurs années par Sa Majesté Le Roi, sont un investissement dans les jeunes talents partout au Maroc. Ces terrains facilitent aux jeunes et aux clubs de quartier l’accès à des structures aux normes.


Percée spectaculaire du Maroc en Coupe du Monde : les regards se tournent vers l’Académie Mohammed VI

Les prouesses des Lions de l’Atlas en coupe du monde continuent à tenir en haleine des centaines de millions de fans à travers le monde et notamment en Afrique et dans le monde arabe.

En effet, jamais une équipe de ces deux régions du monde précitées n’avait atteint un tel stade dans cette compétition considérée à juste titre comme la plus prestigieuse de la planète.

Aujourd’hui, grâce à ce succès historique, tous les regards se tournent vers l’académie Mohamed VI qui s’avère avoir joué un rôle capital dans cette belle aventure.

En effet, les observateurs les plus avertis mettent en avant le rôle majeur de l’Académie Mohammed VI  de Football qui a contribué à  la formation de joueurs marocains de grand talent qui alimentent aujourd’hui la sélection des Lions de l’Atlas.

C’est ainsi que Nasser Larguet qui a participé à la création de l’Académie Mohammed VI de football,  qu’il a dirigée de 2008 à 2014 a évoqué sur RMC le fabuleux parcours de la sélection marocaine au Mondial 2022, et l’importance de l’Académie.

Rappelons à ce propos que le Mardi 6 décembre, ils étaient trois. Trois joueurs marocains issus de l’Académie Mohammed VI à être titulaires lors de l’exceptionnelle victoire face à l’Espagne. . Nayef Aguerd, Youssef En-Nesyri, et Azzedine Ounahi, qui a complètement charmé Luis Enrique. « Mon Dieu, d’où sort ce gars ? »

S’il fait aujourd’hui les beaux jours de la formation de l’ASEC Mimosas à Abidjan, le Normand fut l’un des tout premiers à rejoindre l’Académie Mohammed VI, sortie de terre en 2009 sur décision royale, à Salé, près de Rabat. « Sa Majesté le roi Mohammed VI a voulu comprendre pourquoi le football était arrivé à ces difficultés-là. C’est-à-dire ne pas se qualifier à la Coupe du monde depuis longtemps, de ne pas être capable de passer le premier tour des Coupes d’Afrique et la non-qualification des jeunes dans les compétitions africaines et notamment mondiales. Et aussi les résultats qui manquaient au niveau des Ligues des champions africaines. Donc la conclusion, c’était que le Maroc avait perdu un petit peu le fil de la formation des jeunes qui étaient la force du football marocain » , explique Nasser Larguet, nommé directeur du projet en 2007, alors que son contrat au RC Strasbourg prenait fin.

Un projet colossal

Le royaume investit alors treize millions d’euros dans le projet et s’offre un centre ultra-moderne, qui n’a rien à envier aux infrastructures des plus grands clubs européens. Avec Nasser Larguet aux commandes, l’académie se dote d’équipements en tout genre. « Il y avait tout pour bien faire. Nasser a pensé à tout. Il voulait par exemple que les enfants puissent jouer sur toutes les surfaces,. Donc il a fait des terrains en herbe, il a fait un terrain synthétique, il a fait un terrain en stabilisé avec de la terre, et il a fait un mini terrain en sable. C’était extraordinaire », explique Pascal Théault. Mais cette académie de 18 hectares a de légers retards de livraison, et le premier cru commence à mûrir à 40 kilomètres de là.

Si les formateurs s’éclatent, tout n’est pas tout rose. Il faut encore mettre au point la bonne formule pour faire progresser les pépites marocaines. Avec un staff largement issu de la formation française, Nasser Larguet essaie d’appliquer les méthodes hexagonales. Mais l’expérience tourne au fiasco, car à l’époque, selon lui, « un joueur de 15 ans a une histoire de l’entraînement et un historique de l’entraînement d’un enfant de 12 ans en France ». « On était vraiment catastrophiques pendant six mois, et je me suis aperçu qu’il fallait changer de méthodologie. C’est ce qu’on a fait en collaboration avec Pascal. Avec Thomas (Pavillon, le préparateur physique, NDLR), on a rééquilibré un petit peu la méthodologie et après on était vraiment dans le vrai avec nos jeunes » , témoigne Larguet, qui a passé le flambeau à Théault en 2014. Après une première année passée à jouer des matchs amicaux, l’ancien coach de l’OM inscrit ses différentes catégories dans les championnats locaux. Pour sa première vraie saison, l’académie brille : « On est champions en moins de 15 ans, champion en moins de 19 ans et on a été vice-champions en moins de 17. L’histoire a fait que le premier championnat des moins de 15 ans, on l’a gagné avec En-Nesyri qui marque de la tête. Et puis chez les U19, je ne sais plus si c’est la troisième ou quatrième année, c’est Aguerd qui nous fait gagner le match de la tête aussi » , raconte Larguet.

Ainsi, travail, exemplarité et excellence sont les valeurs de ce lieu qui a fait de la formation marocaine une référence à l’international. Certains héros de la Coupe du monde 2022 ont fait leurs classes à l’Académie Mohammed VI de Football (AMF) à Salé, qui forme l’élite du ballon rond.

Huit des seize Lions de l’Atlas qui ont joué contre le Portugal, samedi 10 décembre au Stade Al-Thumama de Doha en quart de finale de la Coupe du monde 2022, sont issus des différents centres de formations nationaux. Deux d’entre eux sont des purs produits de l’usine à talents par excellence: l’Académie Mohammed VI de Football (AMF). Ce joyau de l’infrastructure nationale forme l’élite du football national.

En-Nesyri, monsieur record

Ses entraîneurs mettent toujours l’accent sur sa générosité, son sens du sacrifice et son abnégation. Des qualités qui en font un attaquant atypique, loin des «modèles» auquel le football moderne nous a habitués.

Youssef En-Nesyri, auteur du but de la victoire face à la Seleção, est devenu le premier marocain à marquer lors de deux éditions consécutives et surtout le meilleur buteur de l’histoire du Maroc en Coupe du monde, avec trois réalisations, en 2018 et 2022.

Il a ainsi dépassé ses illustres prédécesseurs Abderrazak Khairi (deux buts en 1986) et Salaheddine Bassir et Abdeljalil Hadda (deux buts en 1998).

Pour offrir sa qualification historique au Maroc, l’inoxydable buteur un fait un saut 2m78 de hauteur, un record dans l’histoire de la Coupe du monde, avant de mettre Diogo Costa au tapis. Avant lui…Cristiano Ronaldo s’était élevé à 2m56.

En somme, En-Nesyri, arrivé à l’AMF à seulement 12 ans, a réussi là où Roger Milla, El-hadji Diouf ou Asamoah Gyan ont échoué: envoyer l’Afrique en demi-finale de Coupe du monde. Il sera à jamais le premier.

Rappelons enfin que la Fédération internationale de football (FIFA) a rendu un vibrant hommage au ballon rond marocain qu’elle a qualifié de « brillant sur tous les plans ».

Dans un article publié, mardi, sur son site web, l’instance internationale a mis en avant le programme FIFA Forward, qui a « contribué à la progression du football féminin », l’action de l’Académie Mohammed VI qui, selon elle, « trace la voie de l’avenir » et le parcours des Lions et Lionnes de l’Atlas qui « enchaînent les succès chez les seniors, en U-17 et en futsal ».

 « Le football marocain commence à récolter les fruits des efforts déployés par la fédération, comme le montrent les avancées réalisées dans les catégories masculines et féminines », affirme la même source.

« Les Lions de l’Atlas ont concrétisé un rêve à Qatar 2022. Qualifiés en tête de leur poule pour les huitièmes de finale, ils sont la première équipe africaine à empocher sept points en phase de groupes de la Coupe du Monde de la FIFA, qui plus est avec un sélectionneur marocain aux commandes », fait-on observer.

A ce propos, le site web de la FIFA souligne que « la fédération a apporté un soutien déterminant à l’équipe, en accueillant notamment des amicaux contre des sélections telles que l’Argentine et le Brésil ».

Et de conclure que « l’académie a sans aucun doute joué un rôle décisif dans la formation de cette remarquable équipe U-17 et son accession à l’un des plus grands tournois du monde ».


Clôture des travaux du 4ème forum des Medias sur le SIDA en AOC

Les rideaux sont tombés jeudi après-midi à Dakar sur les travaux du quatrième forum des Medias sur le SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC). Retour sur l’évènement.

Dans un mot prononcé pour la circonstance, Bamba Youssouf, Président du Réseau des Medias Africains pour la Santé et l’Environnement (REMAPSEN), s’est félicité de la réussite de ce forum qui a pour objectif, entre autres, de relancer la lutte contre le SIDA dans cette partie du continent.

Le président Bamba s’est réjoui également des perspectives encourageantes de partenariat avec certaines organisations comme l’UNICEF, le réseau EVA et d’autres. Il a, à cette occasion, remercié le gouvernement sénégalais pour sa coopération ainsi que l’ONUSIDA pour son appui financier et son expertise.

Pour sa part, Berthilde Gahongayre, directrice régionale de l’ONUSIDA a exprimé sa satisfaction en saluant le professionnalisme des participants ainsi que l’engagement du président du REMAPSEN.

Elle a promis de poursuivre et de renforcer le partenariat avec ce réseau des medias africains.

Trois jours durant les participants ont bénéficié d’une formation intensive qui a porté sur les différents aspects de la lutte contre le SIDA.

Des dizaines d’experts se sont succédés pour animer les sessions à l’ordre du jour.

C’est ainsi que le premier jour les participants ont eu droit à une présentation préliminaire portant sur un aperçu de l’épidémie du VIH-Sida en AOC, une présentation assurée par Eby Ehounoud Pascal, Conseiller Régional Information stratégique du Bureau Régional de l’ONUSIDA basé à Dakar.

Rappelant les chiffres alarmants du Rapport 2022 de l’ONUSIDA intitulé « En danger ».

En Afrique de l’Ouest et du Centre, les 25 pas comptent 5 millions de personnes infectées par le VIH.

Selon ce rapport, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ainsi que l’Amérique Latine ont tous connu une augmentation du nombre annuel des infections à VIH au cours de la dernière décennie.

Chaque jour, 4000 personnes-dont 1100 jeunes (âgés de 15 à 24 ans) sont infectés par le VIH. Si les tendances actuelles se poursuivent 1,2 millions de personnes seront nouvellement infectées par le VIH en 2025 soit 3 fois plus que l’objectif de 370000 nouvelles infections fixé pour 2025. En 2021, 650000 personnes sont mortes de causes liées au Sida-soit une personne par minute.

Pourtant des progrès sont notés. En effet, avec la disponibilité des médicaments antirétroviraux de pointe et d’outils efficaces pour prévenir, détecter et traiter correctement les infections opportunistes telles que la méningite cryptococcique et la tuberculose, ces décès sont évitables.

Ainsi les tendances en matière d’infections au VIH et de décès liés au Sida dépendent de la disponibilité des services de lutte contre le VIH. Et sur ce point note le rapport les signes sont inquiétants, car l’expansion des services de dépistage et de traitement du VIH stagne.

Autre motif d’inquiétude : dans un contexte économique de plus en plus tendu, les menaces sur le financement pourraient encore davantage compromettre la riposte. De nombreux grands donateurs bilatéraux réduisent l’aide internationale en faveur du Sida. Ainsi, 52 pays devraient connaître une baisse significative de leur capacité de dépenses publiques jusqu’en 2026 alors que de nouveaux investissements sont nécessaires dès maintenant pour mettre fin au Sida d’ici 2030.

La question des inégalités se pose avec acuité selon le rapport. Ainsi, les femmes, les filles et les populations clés courent un risque accru. En effet, les personnes qui ont moins de pouvoir social et qui sont moins protégées par la loi sont souvent plus exposées au risque d’infection par le VIH. En Afrique Subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes âgés de 15 à 24 ans-dont une est infectée par le VIH toutes les 3 minutes-sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adolescents et les jeunes hommes du même groupe d’âge.

70% des nouvelles infections par le VIH en 2021 se comptaient parmi les populations clés et leurs partenaires sexuels.

Comme on le voit donc, la situation n’est guère reluisante. De ce fait, souligne le rapport, mettre fin au Sida requiert du courage politique. Les communautés de personnes vivant avec le VIH et les populations clés créent le contexte qui oblige les dirigeants politiques à prendre des mesures audacieuses et courageuses.

Selon le rapport, il sera nettement moins coûteux de tenir les promesses faîtes lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2021 que de sous-investir maintenant et de risquer de nouveaux reculs.

Compte rendu Bakari Gueye


Le Secrétaire Général de l’ONU donne un satisfécit au Maroc

Au cours d’une audience que lui a accordé hier le Roi Mohamed VI au Palais Royal de Rabat, le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres a exprimé sa satisfaction pleine et entière à l’égard de la politique menée par le royaume en faveur de la paix dans la région et dans le monde.

Le Secrétaire Général des Nations Unies a en effet exprimé sa gratitude à Sa Majesté le Roi, pour la réussite du 9ème forum de l’Alliance des civilisations, tenu à Fès (22-23 novembre), et s’est félicité de l’adoption d’une déclaration forte et engageante, plus que jamais nécessaire dans un contexte international trouble. 

M. Guterres a tenu, à ce propos, à être présent à Fès, parce qu’il est convaincu que les valeurs de tolérance, de compréhension mutuelle et de dialogue devraient être reconnues et promues, au moment où la confrontation, les crises et la conflictualité dominent la scène internationale.

La présence de M. Guterres à Fès s’explique, aussi, par sa reconnaissance du leadership de Sa Majesté le Roi, dans la promotion des valeurs de tolérance et de respect des différentes cultures, religions et civilisations.

La réunion de l’Alliance des civilisations à Fès s’inscrit en droite ligne du leadership distinctif et reconnu développé par le Maroc, au sein du concert des Nations, notamment sur des thématiques globales importantes, comme la migration (Pacte de Marrakech, en 2018), le terrorisme (co-présidence du Forum Global contre le Terrorisme), le changement climatique (Cop.22), les énergies vertes et la promotion des valeurs de tolérance et de coexistence.

Fort de cette dynamique vertueuse, le Maroc accompagne, de manière constructive et agissante, l’action des Nations Unies dans plusieurs conflits (Libye, Moyen Orient, République Centrafricaine, Sahel). C’est dans ce cadre, que le Secrétaire Général des Nations Unies a tenu à louer la contribution constructive et constante du Royaume pour le maintien et la consolidation de la paix, le renforcement de la stabilité et la promotion du développement, notamment dans le continent africain. 

Au sujet de la question du Sahara marocain, M. Guterres a toujours adopté une attitude bienveillante, notamment lors de l’opération Guergarate, ainsi qu’à travers ses rapports équilibrés au Conseil de Sécurité.

Sa Majesté le Roi, a toujours exprimé le soutien du Royaume aux efforts de M. Guterres afin de trouver une solution durable à ce différend régional artificiel, sur la base de l’initiative d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume. Le Maroc exprime, également, sa coopération avec l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général M. Stafan De Mistura pour le processus politique, et la Minurso pour l’observation du cessez-le-feu.

La visite de M. Guterres au Maroc intervient avec en toile de fond une dynamique forte de soutien à l’initiative marocaine d’autonomie. Une soixantaine de pays ont exprimé leur soutien à cette initiative, y compris les Etats Unis, de nombreux pays européens (Espagne, Allemagne, Pays Bas, Belgique, Chypre, Hongrie, Luxembourg, Roumanie), africains (près de 42% des pays africains ont ouvert des consulats au Sahara marocain) et arabes (la quasi-totalité des pays arabes).

A contrario, l’Algérie et le « polisario » continuent de défier les Nations Unies, par leur interdiction à la Minurso d’alimenter ses postes d’observation en eau et en carburant, par leur violation du cessez le feu, et par leur refus de s’impliquer dans le processus politique à travers les tables rondes.

L’attitude belliqueuse de l’Algérie à l’égard du Maroc, malgré la « main-tendue » du Royaume, rend difficile le mandat de l’Envoyé Spécial.


Clôture à Marrakech de la réunion des experts de la CEA

Après deux jours de travail et un agenda relativement bien chargé les comités d’experts de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) pour les régions d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest ont clôturé cet après-midi respectivement la 37ème et la 25ème sessions.

Conférence de presse

Avant l’entame des travaux de la seconde journée les directrices des deux commissions, Zuzana Schwidrowski pour l’Afrique du Nord et Ngoné Diop pour l’Afrique de l’Ouest (directrice sortante) ont tenu une conférence de presse.

C’est une conférence de presse éminemment importante a souligné d’emblée Ngoné car elle permet d’édifier les journalistes sur les problématique de la sécurité alimentaire et énergétique. Elle a indiqué que la crise multidimensionnelle actuelle a des effets pervers sur l’économie des différents pays de la zone. Elle a noté que la crise alimentaire est une problématique structurelle exacerbée par la pandémie. Et pourtant poursuit-elle, l’Afrique de l’Ouest est riche en ressources de toutes sortes mais les économies de la région sont vulnérables comme le montrent les statistiques. Elle a déploré le black out des économies avec la fermeture de tous les secteurs. Le secteur alimentaire est dépendant à hauteur de 46%. Des pays comme le Sénégal, le Bénin et le Togo ont une forte dépendance des céréales russes ; le Sénégal avec 52% de déficit, le Bénin 68% et le Togo (45%).

Cette dépendance s’est trouvée aggravée par une baisse de 20% de la production agricole. Ainsi le déficit alimentaire s’est creusé et atteint 70%. De ce fait la variable de l’insécurité alimentaire est persistante.

Pour sa part la consommation d’énergie a connu une chute exponentielle passant de 63,7% à moins 40 à 50% dans certains pays.  

Cette situation délicate conclut Ngoné requiert des solutions innovantes.

Intervenant à son tour Zuzana Schwidrowski a affirmé que la situation dans les deux régions est similaire. Elle a noté que les prémisses d’une autre crise pointe à l’horizon. Selon la directrice du Bureau de la CEA en Afrique du Nord 40% du budget des ménages vulnérables sont destinés à l’alimentation.

La plupart des pays font face à la détresse de la dette et n’ont pratiquement pas de marge de manœuvre. Il convient dit-elle de procéder à une consolidation fiscale    .

Pour les solutions préconisées elle estime qu’il faudrait s’attaquer aux causes de la vulnérabilité et créer une dynamique de synergies pour le partage d’expériences.

Répondant aux questions des journalistes au sujet des solutions en vue, les deux directrices ont insisté sur l’importance du volet politique.

Dans le domaine des énergies renouvelables, le Maroc a été présenté en exemple avec l’une des plus grandes centrales solaires. L’Egypte aussi a fait des pas encourageants dans ce domaine. En conclusion, il faut disent-elles la mise en œuvre d’une politique systématisée et durable.

Sessions du jour

A noter que cette seconde journée a été marquée par la présentation de 3 sessions dont la première a porté sur la mise à profit des opportunités du dividende démographique et du développement des PME, dans un contexte de crises multiples.

Cette session a été modérée par Mouhammadou Bamba Diop, Directeur Général de la Planification et des Politiques Economiques, Président en exercice de la 40ème réunion du Comité des experts des ministres africains des finances, de la Planification Economique de la CEA.

La session a abordé le lien entre le dividende démographique et la lutte contre l’insécurité alimentaire dans les deux régions et s’est intéressée à l’impact du chômage, en particulier celui des jeunes et des femmes, la création d’emplois et le développement des PME.

Il s’agit d’accélérer la capture du dividende démographique pour renforcer la résilience face aux crises.

Concernant l’Afrique de l’Ouest, les panélistes ont avancé des chiffres édifiants. C’est ainsi qu’elle est la région la plus peuplée du continent (30% de la population). Sa population double tous les 27 ans. Le taux de fertilité est de 5, 01 enfants par femme contre 2,44 au niveau mondial. C’est une population jeune avec un taux médian de 18 ans.

En 2017, l’Union Africaine avait appelé à tirer profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse. Les 4 piliers ciblés sont : l’emploi et l’entreprenariat, l’éducation, la santé, la gouvernance et l’autonomisation des femmes.

Plusieurs autres communications et une table ronde sur l’entreprenariat féminin ont été présentées au cours de la journée.

Enfin des recommandations concrètes ont été présentées à la fin des travaux des experts, discutées, amendées et adoptées par acclamation.

Bakari Gueye

Marrakech


Epidémie de sida dans le monde : l’ONUSIDA présente ses derniers chiffres

Le bureau régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du centre a organisé le jeudi 28 juillet, une conférence de presse virtuelle dont le but était de partager avec les journalistes, les résultats du rapport mondial actualisé du sida  2022.

«En Danger». C’est le titre du rapport mondial actualisé sur le sida 2022. Ce titre explique par lui seul la tournure inquiétante que prend la lutte contre le sida dans le monde. L’ONUSIDA veut donc tirer sur la sonnette d’alarme et interpeller la communauté internationale sur les dangers que le monde court et les actions à mener pour relever les défis.

Pour lancer le plaidoyer, une conférence de presse régionale a réuni le bureau régional de l’ONUSIDA et les journalistes des pays de l’Afrique de l’Ouest, du centre et de Madagascar. Dans son exposé introductif, Mme Berthilde Gahongayiré, directrice régionale de l’ONUSIDA a remercié les journalistes pour leur présence avant de commenter quelques principaux résultats du rapport actualisé du sida 2022.

Ainsi, l’on a enregistré en 2021 environ 1 500 000 nouvelles infections dans le monde, dont 250 000 concernent les adolescents et les jeunes femmes de 15 à 25 ans. En Afrique de l’Ouest et du centre, l’on note une hausse du taux d’infections notamment au Congo et en Guinée Equatoriale. Le taux de nouvelles infections dans le monde n’a reculé que de 3,6%, correspondant à la plus  faible baisse depuis 2016. En ce qui concerne la mortalité, l’on a enregistré en 2021 un décès par minute dans le monde du fait du sida, soit 650 000 décès parmi lesquels 150 000 sont attribués à l’Afrique de l’ouest et du centre. Toujours selon Mme Berthilde Gahongayiré, les adolescents et les femmes ont été trois fois plus atteints que les hommes de même âge. Abordant les causes de ces inégalités, la directrice régionale de l’ONUSIDA a déploré les perturbations des services essentiels de prévention, de traitements mais aussi la déscolarisation de millions de jeunes filles à cause de la COVID-19 et des violences basées sur le genre (VBG). Le rapport actualisé de l’ONUSIDA relève également la situation préoccupante des populations clés et leurs partenaires sexuels qui représentent 74% des nouvelles infections.

«L’augmentation du nombre de personnes vivant avec le VIH sous traitement a été la plus faible de ces dix dernières années et dix millions de personnes n’ont pas encore accès à un traitement ARV » a regretté la directrice régionale de l’ONUSIDA avant d’ajouter : «En 2021, l’humanité n’a fait aucun progrès pour ce qui concerne le VIH pédiatrique et 52% des enfants vivant avec le VIH sont hors d’accès à des traitements qui sauvent la vie.»

Concernant le financement de la lutte contre le sida, Mme Berthilde Gahongayiré a salué les efforts fournis par les pays dont les états ont augmenté leurs contributions financières au profit de la lutte contre le sida. Elle a rendu hommage au fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Plan d’urgence du gouvernement américain contre le sida (PEPFAR). Cependant a précisé la Directrice régionale « les financements internationaux sont aujourd’hui  inférieurs de 6% de moins qu’en 2010, et 8 000 000 de dollars manquent aujourd’hui à la riposte au VIH dans  les pays à revenus faibles et intermédiaires».

En concluant son intervention, Mme Berthilde Gahongayiré a demandé plus de solidarité pour vaincre le sida en 2030 car conclura-t-elle « Mettre fin aux inégalités est la voie pour lettre fin au sida et mettre fin au sida couterait beaucoup moins cher que vivre avec le sida ». Faisant suite à cet exposé de la Directrice Régionale, M. Mach-HoudKouton, conseiller Programme Régional de l’ONUSIDA, a relevé les spécificités régionales  contenues dans le rapport. M. Bamba Youssouf, Président du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a profité de cette tribune pour encourager les journalistes à s’impliquer davantage dans la dissémination de ce rapport par des productions médiatiques de qualité. Les échanges avec les journalistes ont permis de relever certains points contenus dans le rapport, notamment l’importance des VBG dans la transmission du VIH  et les cas de violations de droits humains.


La République du Togo ouvre un consulat général à Dakhla

La valse des représentations consulaires se poursuit au niveau du Sahara marocain.

C’est ainsi que la République du Togo vient d’emboiter le pas à de nombreux autres pays en ouvrant, ce jeudi, un consulat général à Dakhla, marquant ainsi son soutien ferme à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et à son intégrité territoriale.

Crédit : avec l’autorisation de A.F.

La cérémonie d’inauguration a été présidée par le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’Extérieur, Robert Dussey, et par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Avec cette nouvelle inauguration, le nombre des consulats ouverts dans les provinces du Sud est porté à 26 (14 à Dakhla et 12 à Laâyoune).

Crédit : avec l’autorisation de A.F.

L’ouverture de nombreux consulats africains et arabes à Dakhla et à Laâyoune est une confirmation claire du statut des provinces du sud du Maroc en tant que moteur économique mais aussi politique de l’Afrique.

Crédit : avec l’autorisation de A.F.

La diplomatie marocaine, sous l’impulsion des directives du Roi Mohamed VI, a ainsi réussi à passer de la phase de fortification des acquis réalisés en matière de défense de la cause nationale à celle d’imposer une nouvelle réalité. Un réalité nouvelle, fondée sur la reconnaissance internationale croissante de la légitimité de l’initiative marocaine d’autonomie, vue comme une solution réaliste et durable.

Crédit : avec l’autorisation de A.F.

Ces actes diplomatiques réalistes traduisent le soutien total et franc de la communauté internationale à la marocanité du Sahara et à l’initiative d’autonomie que propose le Royaume.

Il convient de souligner par ailleurs que l’ouverture de consulats généraux de plusieurs pays africains et arabes dans les provinces du sud du Maroc est légalement fondée sur les normes et pratiques diplomatiques, conformément à la Convention de Vienne de 1963.


Maroc : SM LE ROI, entérine de nouvelles instances pour le judaïsme

Terre d’asile et mosaïque culturelle, le royaume du Maroc vient de franchir un nouveau palier dans l’intégration communautaire. En effet, le mercredi 13 juillet SA MAJESTE LE ROI, Mohamed VI a entériné une réorganisation de la communauté juive au Maroc, composante de la culture nationale, lors d’un Conseil des Ministres qu’IL a présidé au Palais Royal de Rabat.

Au terme des travaux du Conseil, le ministre de l’Intérieur a présenté devant le Souverain, un exposé portant sur les mesures élaborées, en application des Hautes Instructions Royales, concernant l’organisation de la communauté juive marocaine.

Ces mesures tirent leur fondement de la charge suprême qui incombe à SA MAJESTE LE ROI en Sa qualité d’Amir Al-Mouminine et garant du libre exercice des cultes pour l’ensemble des Marocains, toutes confessions religieuses confondues, et viennent consacrer l’affluent hébraïque en tant que composante de la culture marocaine riche de ses multiples affluents.

Le dispositif soumis à la Haute appréciation de Sa Majesté le Roi, élaboré au terme de larges consultations avec les représentants de la communauté juive et des personnalités y appartenant, comprend les instances suivantes:

1- Le Conseil national de la communauté juive marocaine:

Il veille à la gestion des affaires de la communauté et la sauvegarde du patrimoine et du rayonnement culturel et cultuel du judaïsme et de ses valeurs marocaines authentiques. Des comités régionaux, issus du Conseil, seront chargés de gérer les questions et les affaires quotidiennes des membres de la communauté.

2- La Commission des Juifs marocains de l’étranger:

Elle œuvre à consolider les liens des juifs marocains établis à l’étranger avec leur pays d’origine, à renforcer leur rayonnement cultuel et culturel et à défendre les intérêts suprêmes du Royaume.

3- La Fondation du judaïsme marocain:

Elle a pour missions de promouvoir et veiller au patrimoine immatériel judéo-marocain, de sauvegarder ses traditions et de préserver ses spécificités ».

Ainsi le Souverain veille à la promotion des valeurs de respect, d’ouverture, de paix et de cohabitation du Royaume. Le Maroc, depuis toujours une société multiculturelle et une terre d’accueil ouverte aux autres civilisations , cultures et religions, confirme à travers cet événement son engagement historique pour le rapprochement des cultures.


Sa Majesté le Roi Mohammed VI préside un Conseil des ministres

13 juillet 2022

Rabat – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a présidé, mercredi au Palais Royal à Rabat, un Conseil des ministres au cours duquel il a été procédé à l’adoption de deux projets de loi-cadre, d’un projet de loi, de deux projets de décret et d’une série de conventions internationales, indique un communiqué du porte-parole du Palais Royal, M. AbdelhakLamrini.

Voici la traduction de ce communiqué :

« Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a présidé, ce mercredi 13 Dou Al Hijja 1443 H correspondant au 13 juillet 2022 au Palais Royal à Rabat, un Conseil des ministres au cours duquel il a été procédé à l’adoption de deux projets de loi-cadre, d’un projet de loi, de deux projets de décret et d’une série de conventions internationales.

Au début des travaux du Conseil, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a présenté devant Sa Majesté le Roi, que Dieu Le glorifie, un exposé sur un projet de loi-cadre relatif au système national de santé, qui a été élaboré en exécution des Hautes instructions Royales pour la révision du système de santé pour qu’il soit à la hauteur du chantier de la généralisation de la protection sociale ordonné par le Souverain.

Ce projet de réforme structurant est basé sur quatre piliers fondamentaux:

Premier pilier : adoption d’une bonne gouvernance visant le renforcement des mécanismes de régulation de l’action des acteurs et la consolidation de la gouvernance hospitalière et la planification territoriale de l’offre sanitaire sur tous les niveaux :

– Stratégique: à travers la création d’une Haute Autorité de la santé, d’une Agence des médicaments et des produits de santé et d’une Agence du sang et produits dérivés du sang.

– Central: à travers la révision des missions, fonctions et de l’organisation de l’administration centrale.

– Territorial: à travers la création de groupements sanitaires territoriaux, qui seront chargés principalement de l’élaboration et de l’exécution du programme national régional et du renforcement des mécanismes de coopération et de partenariat entre les secteurs public et privé.

Deuxième pilier: valorisation des ressources humaines, notamment à travers l’élaboration de la loi sur la fonction publique sanitaire, en vue de motiver le capital humain dans le secteur public, réduire le manque actuel en ressources humaines, réformer le système de formation, outre l’ouverture sur les compétences médicales étrangères et l’encouragement des cadres médicaux marocains résidant à l’étranger à retourner exercer dans leur pays.

Troisième pilier: mise à niveau de l’offre sanitaire en vue de répondre aux attentes des Marocains en matière de facilitation de l’accès aux services médicaux, l’amélioration de leur qualité et la répartition équitable des services hospitaliers à travers le territoire national, via la réhabilitation des structures sanitaires primaires, la mise à niveau des hôpitaux, l’instauration de l’obligation de respect du parcours de soins, en plus de la création d’un système d’homologation des établissements de santé.

Le quatrième pilier porte sur la digitalisation du système de santé, à travers la mise en place d’un système informatique intégré pour le regroupement, le traitement et l’exploitation des principales informations ayant trait au système de santé.

Par la suite, le ministre délégué auprès du Chef de Gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques publiques a présenté un exposé sur le projet de la loi-cadre formant Charte de l’Investissement dans lequel il a souligné que ce projet intervient en exécution des Hautes Orientations Royales visant à doter le Maroc d’une Charte de l’Investissement compétitive.

Ce projet a pour objectif d’améliorer l’impact de l’investissement, notamment en matière de création d’opportunités d’emploi permanent et de réduction des disparités entre les provinces et préfectures en termes d’attractivité des investissements.

Il vise aussi à orienter l’investissement vers des secteurs productifs à forte valeur ajoutée, à réaliser le développement durable, outre le renforcement de l’attractivité du Royaume à même d’en faire un pôle continental et international dans le domaine des investissements directs étrangers (IDE), l’amélioration du climat des affaires, la facilitation de l’opération d’investir et l’augmentation de la contribution de l’investissement privé national et étranger.

Afin d’atteindre ces objectifs, il a été mis en place un dispositif de soutien dédié aux projets stratégiques et de trois dispositifs de soutien spécifique à la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises marocaines qui envisagent développer leurs capacités à l’international.

Le ministre a affirmé que le gouvernement a adopté également une série de mesures parallèles pour accélérer les chantiers relatifs à la simplification et la digitalisation des procédures, à la facilitation de l’accès au foncier, à l’amélioration de la gouvernance et au renforcement de l’implication des secteurs privé et bancaire dans le domaine de l’investissement.

Le Conseil des ministres a adopté ces deux projets : Le projet de loi-cadre relatif au système national sanitaire et le projet de loi-cadre portant Charte de l’investissement.

Le Conseil a également adopté successivement un projet de loi et deux projets de décret :

Le projet de loi relatif aux armes à feu, leurs pièces, éléments, accessoires et munitions. Ce texte vise à moderniser et améliorer l’arsenal juridique relatif aux armes à feu à usage civil, pour qu’il accompagne les mutations sociales et technologiques, et ce à travers la mise en place d’un registre national électronique des armes à feu, et l’organisation et le contrôle des opérations de vente et de possession des différentes armes à feu. Le texte prévoit aussi des dispositions encadrant les opérations d’introduction et de sortie de ces armes du territoire national.

Le projet de décret relatif au contrôle de l’exportation et de l’importation des biens à double usage, civil et militaire, et des services qui leur sont liés. Ce texte détermine les représentants de l’Administration au sein de la Commission spéciale de ces biens et les modalités d’octroi, de modification, de suspension et de retrait des licences de leur exportation et importation, ainsi que les conditions et les modalités de désignation des agents habilités à identifier les infractions des dispositions de la loi relative à ces biens.

Le projet de décret complétant le décret relatif à la situation des attachés militaires, de leurs adjoints et des autres personnels militaires affectés auprès d’eux. Ce texte vise à créer le poste d’Attaché militaire auprès des ambassades du Royaume en Inde et en Turquie.

Dans le cadre du renforcement des réseaux de coopération et de partenariat liant le Maroc à nombre de pays frères et amis et la diversification de leurs domaines, le Conseil des ministres a approuvé seize conventions internationales, dont neuf bilatérales et sept multilatérales.

Les conventions bilatérales concernent l’espace africain dans les domaines du transport, de la logistique, de l’encouragement et de la protection des investissements, l’espace du Golfe et du Moyen-Orient dans les domaines de la coopération économique, commerciale, touristique et des affaires, l’espace européen dans les domaines de l’enseignement et des travailleurs marocains à l’étranger, ainsi que l’espace asiatique dans le secteur des services aériens.

S’agissant des conventions internationales, trois d’entre-elles portent sur la création du siège de l’Union panafricaine de la jeunesse au Maroc, la reconnaissance des diplômes de l’enseignement supérieurs et leurs niveaux dans les pays africains et la création d’un Programme africain de coopération technique.

Les conventions restantes concernent l’adhésion à la convention du Conseil de l’Europe sur la manipulation des compétitions sportives, la création de la Fondation internationale des aides à la navigation maritime, le paiement de la pension alimentaire (nafaqa) à l’étranger au profit des enfants et de la famille, et la protection des travailleurs des risques professionnels.

Et conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution et sur proposition du Chef du gouvernement :

– Et à l’initiative de la ministre de l’Economie et des Finances, Sa Majesté le Roi a bien voulu nommer:

M. Khalid Safir, Directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion ;

M. Abdellatif Zaghnoun, Directeur général de l’Agence Nationale de Gestion Stratégique des Participations de l’Etat et de suivi des performances des établissements et entreprises publics.

– Et à l’initiative du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Sa Majesté le Roi a nommé:

M. NourreddineBoutayeb, président du Directoire du Crédit Agricole du Maroc ;

M. AbderrahimHoumy, Directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts ;

– Et à l’initiative du ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques Publiques, Sa Majesté le Roi a bien voulu nommer:

M. Ali Seddiki, Directeur général de l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations.

Au terme des travaux du Conseil, le ministre de l’Intérieur a présenté devant Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, un exposé portant sur les mesures élaborées, en application des Hautes Instructions Royales, concernant l’organisation de la communauté juive marocaine.

Ces mesures tirent leur fondement de la charge suprême qui incombe à Sa Majesté le Roi en Sa qualité d’Amir Al-Mouminine et garant du libre exercice des cultes pour l’ensemble des Marocains, toutes confessions religieuses confondues, et viennent consacrer l’affluent hébraïque en tant que composante de la culture marocaine riche de ses multiples affluents.

Le dispositif soumis à la Haute appréciation de Sa Majesté le Roi, élaboré au terme de larges consultations avec les représentants de la communauté juive et des personnalités y appartenant, comprend les instances suivantes:

1– Le Conseil national de la communauté juive marocaine:

Il veille à la gestion des affaires de la communauté et la sauvegarde du patrimoine et du rayonnement culturel et cultuel du judaïsme et de ses valeurs marocaines authentiques. Des comités régionaux, issus du Conseil, seront chargés de gérer les questions et les affaires quotidiennes des membres de la communauté.

2- La Commission des Juifs marocains de l’étranger:

Elle œuvre à consolider les liens des juifs marocains établis à l’étranger avec leur pays d’origine, à renforcer leur rayonnement cultuel et culturel et à défendre les intérêts suprêmes du Royaume.

3- La Fondation du judaïsme marocain:

Elle a pour missions de promouvoir et veiller au patrimoine immatériel judéo-marocain, de sauvegarder ses traditions et de préserver ses spécificités ».


Contre l’extrémisme, les journalistes mauritaniens sensibilisés

Dans le cadre du projet conjoint (contrer les récits extrémistes) d’Equal Access International et de l’ambassade des Etats-Unis en Algérie, une journée de sensibilisation destinée à quelques journalistes mauritaniens s’est déroulée dimanche 24 avril, au centre Camara de la SOCOGIM PS, à Nouakchott.

Trois journalistes mauritaniens ayant profité de ce projet ont restitué leurs enseignements à leurs collègues.

Au cours des huit sessions virtuelles et d’un atelier tenu à Abidjan en janvier dernier, ces trois journalistes ont fait part de leurs initiations sur diverses notions et concepts ayant trait à la couverture des faits sur l’extrémisme violent.

Ils ont parlé entre autres, du rôle des médias traditionnels par rapport à la couverture des conflits, à l’extrémisme violent ; du journalisme de paix basé sur une narration positive et du story-telling, l’art de la narration qui consiste à écrire des histoires, des contre-récits à la propagande extrémiste.

Ainsi, les professionnels des médias étaient invités à adopter différentes stratégies pour produire un récit efficace et proposer une alternative aux contenus violents qui sont véhiculés par les groupes extrémistes.

Autre point important abordé, la vérification des faits par l’entremise des outils du fact-checking.

L’atelier d’Abidjan aura permis de se pencher sur des cas pratiques et des mises en situations ainsi qu’une présentation des différentes approches de lutte contre l’extrémisme violent dans les différents pays.

Les journalistes ont été sensibilisés sur le danger des récits toxiques ainsi que sur le processus de radicalisation.

Ce programme aura ainsi permis de donner de nouvelles pistes aux journalistes pour la couverture de l’extrémisme violent afin de mieux servir leur public qui est confronté à ce défi.

Les journalistes concernés ont pris part à un followship de deux mois au cours duquel ils ont été invités à mettre à contribution ce qu’ils ont appris afin de créer des contenus efficaces qui permettent de contenir l’extrémisme violent.

Témoignages

Les dizaines de journalistes de la presse publique et privée qui ont pris part à cette journée de sensibilisation sont satisfaits des résultats.

C’est le cas de KIssima Diagana formateur et expert en communication qui estime que : « la modération est la meilleure des choses. » Pour lui : «  l’extrémiste ne se définit pas lui-même comme extrémiste mais ce sont les autres qui le qualifient comme tel. Il a des idées dont il est convaincu. Le rôle du journaliste doit être guidé essentiellement par la déontologie.« 

Abondant dans le même sens, Ely Cheikh du magazine « Majabat » estime que :  » les journalistes doivent faire très attention à l’usage des termes comme extrémiste. Le journaliste doit par contre contribuer à la construction de la paix.« 

Et pour Minetou Mint Maaloum, étudiante en journalisme : « le journaliste doit toujours être au dessus de la mêlée. » Et : « Il doit être alerte et cultivé et ne pas se laisser mener en bateau« , ajoute Mohamed Yahya.

Pour sa part Diallo Saydou spécialiste en langues nationales : «  tout conflit commence par l’injustice et c’est toujours l’Etat, le régime politique qui sécrète les extrémismes.« 

Enfin pour El Hadj Abdallahi de la télévision nationale de Mauritanie : « l’initiative consistant à faire cette restitution est louable. C’est rare chez nous. Les journalistes assistent à beaucoup de formations mais n’en font pas profiter leurs collègues.« 

Pour lui :  » l’extrémisme violent est causé par l’exclusion. Les extrémistes sont dangereux. Ils trompent la jeunesse. Ils falsifient les textes coraniques et vendent des chimères aux jeunes en leur faisant croire qu’ils peuvent devenir des saints et entrer au paradis par la voie de la violence. Chez nous en Mauritanie on a besoin de vulgariser le journalisme de paix pour barrer le chemin aux extrémistes.« 

Bakari Gueye